A la découverte de… Loïs Guerois !

Brève

Publié le lundi 26 février 2024

Pour ce nouveau numéro, nous partons à la rencontre de notre pilier gauche, Loïs Guerois. Premiers pas dans l’ovalie, études,
passions, grands moments, supporters… sont au programme.

Des débuts rugbystiques… de Loches à Castres

Pour notre Olympien, tout a commencé dans le sud de l’Indre-et-Loire, pas très loin de Tours, dans un club «Olympique déjà» comme il le dit si bien, au Loches Rugby Olympique Club. En effet, c’est à l’âge de 5 ans que Loïs touche ses premiers ballons ovales et tombe pleinement amoureux du rugby pour de longues années. Il effectue la quasi-totalité de sa formation rugbystique en évoluant à différent niveaux dans l’Indre-et-Loire avant de partir dans le sud de la France et le Gers.

“J’ai ressenti que c’était un club familial qui incarne des valeurs fortes, et ça me correspond.”

« J’ai joué au rugby au LROC de 5 ans à 16 ans. Puis, je suis parti à Tours au Pole Espoir pendant 2 ans en junior. Dans la foulée j’avais la possibilité de partir sur Angers pour les études mais j’ai fait le choix de partir à Auch pour faire un DUT génie biologique option agronomie.
J’ai donc évolué au RC Auch pendant 3 saisons en jouant notamment avec l’équipe 1 en Fédérale 1. »

Lors de la saison 2021/2022, Loïs tape dans l’œil de Pierre-Henry Broncan. A l’époque, le numéro 1 évoluait
au poste de seconde ligne et enchainait les matchs à ce poste. En parallèle, il poursuivait ses études dans le
domaine boucherie avec un CAP Boucherie.

« J’ai joué au RCA pendant 3 saisons. L’année de mes 19 ans, j’ai disputé beaucoup de matchs en deuxième ligne. Sur la seconde partie de saison, le CO s’est intéressé à moi et nous avons échangé. Nous avons alors parlé du poste que je pourrais occuper et nous en sommes arrivés à conclure que le meilleur poste serait pilier gauche. Cela tombait très bien car au même moment, au RCA, nous avions une pénurie de pilier gauche suite à de nombreuses blessures donc je suis passé à ce poste. J’ai donc appris les bases pour jouer en première ligne, notamment sur le secteur de la mêlée fermée. C’était un tout nouveau poste pour moi car j’ai joué numéro 8, deuxième ligne mais jamais pilier. Je me suis épanoui dans cet exercice et aujourd’hui pour rien au monde je ne changerai de poste. »

C’est à l’été 2022 que l’ancien auscitain débarque dans le Tarn avec ce nouveau rôle sur le dos. Il profite des nombreux conseils de Karena Wihongi et Antoine Tichit notamment pour se parfaire à ce poste si spécifique et ainsi progresser sur le secteur de la mêlée.

Un parcours professionnel et une reconversion bien dessinés

L’agriculture et la boucherie comme terrain de jeu !

C’est en échangeant avec notre Bleu et Blanc que nous nous rendons compte que son projet professionnel est très réfléchi et structuré depuis un bon petit moment déjà. Ayant grandi dans le milieu agricole, Loïs est resté très attaché à ses racines. Pour ce nouveau numéro, nous partons à la rencontre de notre pilier gauche, Loïs Guerois. Premiers pas dans l’ovalie, études, passions, grands moments, supporters… sont au programme.

« Petit, je ne voulais pas être joueur de rugby professionnel, je voulais être agriculteur. Aujourd’hui, je m’épanouis aussi bien sur un terrain qu’à la ferme ou à la boucherie. Actuellement, je suis en CAP charcutier/traiteur à l’école de Muret. C’est une super école qui partage beaucoup de savoir-faire. Marie-France Fabre (responsable pédagogique au Centre de Formation), m’a aidé dans l’améagement des cours pour que les recettes et travaux pratiques soient centrés le mercredi (jour de repos des pros), jour où je peux me rendre à Muret. Cela me permettra de pouvoir être au point pour l’examen. En parallèle, je suis en alternance à la boucherie Bousquet. »

Dans le prolongement de sa réflexion, l’ancien Lochois se projette et aimerait reprendre l’exploitation familiale à l’issue de sa carrière de rugbyman. Un domaine pour lequel notre pilier de 22 ans ne perd pas la main en allant quand il le peut donner un coup de main à son père.

« Ma volonté est de reprendre l’exploitation familiale, située dans le sud de l’Indre-et-Loire. Mon père a une exploitation de céréales avec 400 hectares de terres. Quand j’aurai 33, 34 ans, mon père devrait être à la retraite même s’il dit souvent qu’il travaillera jusqu’à 70 ans. C’est alors à ce moment que je prendrai la suite de l’exploitation. Le but serait de produire des bêtes sur l’exploitation (porcs) et de les vendre sur les marchés. Comme cela je pourrais allier la boucherie/charcuterie avec l’agriculture qui sont mes 2
passions. »

Un Olympien qui aime les choses simples

En dehors du rugby, il reste très proche des activités de pleine nature et aime aussi partager de bons moments en cuisine: « Dès que j’ai un peu de temps, j’aime bien cuisiner. Quand je rentre chez mes parents, j’aime bien aussi partager de bons moments avec mes proches en allant à la chasse ou à la pêche par exemple. »

L’ancien numéro 8 n’est jamais bien loin du monde agricole que ce soit en rentrant dans l’Indre-et-Loire ou même dans le Tarn. « J’aime aider à faire les moissons et tous types de travaux à la ferme quand je rentre chez mes parents. » Son investissement dans ce domaine est sans faille : « L’année prochaine quand j’aurai fini mon CAP charcutier/traiteur, j’aurai un peu plus de temps les mercredis notamment donc j’aimerai trouver un éleveur de porc dans le sud du Tarn que je pourrais aider pour retrouver un peu mes premiers amours du lycée (rires). J’avais trouvé un éleveur de porcs à Tanus mais la distance m’a empeché de pouvoir continuer. » « Mon père me dit souvent : « après avoir gouté au rugby, ça ne sera plus pour toi l’agriculture ». Je lui réponds que cela ne change rien pour moi. »

De son 1er match au CO… à la victoire à Pau en passant par le Derby !

Les premiers mots qui reviennent quand on évoque ses meilleurs souvenirs avec notre pilier c’est : sa première titularisation contre Bayonne en 2022. « Mon premier grand souvenir c’est bien sûr mon 1er match en tant que titulaire contre Bayonne, le 14 octobre 2022. Porter le numéro 1 ce-jour là a été un grand moment même si je n’aime pas revoir le match car je ne me trouve pas très bon sur cette rencontre. »

Dans le prolongement de ses moments marquants, l’ancien deuxième ligne nous évoque le derby de cette saison avec l’engouement et l’atmosphère autour de ce match si particulier.

« Le derby contre Toulouse cette saison est un moment spécial aussi car c’est un match entre 2 équipes, 2 villes totalement différentes sur tous les points. Toute la semaine, tu ressens quelque chose de particulier qui se passe dans la ville, dans le club avec les supporters. Le jour du match, c’est très fort ce qu’il se passe dès l’arrivée des joueurs avec cette ferveur que l’on ressent. Vivre ce match a été un pur bonheur. »
Puis son 3ème grand moment, c’est dernièrement la victoire à Pau. « La victoire à l’extérieur à Pau nous a fait du bien. Je suis titulaire, on gagne et en plus le président nous offre les maillots à la fin donc c’est un grand souvenir. »

Pour finir, ses toutes premières images en tête du CO, de la ville et des supporters datent des phases finales 2022. « Quand j’étais en
train de déménager sur Castres c’était pendant la demi-finale à Nice du CO et donc je me suis vraiment rendu compte de la ferveur
et de l’importance du club à Castres. Il y avait des drapeaux, des écharpes un peu partout dans la ville, c’était beau ! »