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Vilimoni Botitu : « Je me sens comme chez moi à Castres » 

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Publié le lundi 13 novembre 2023

Notre centre Fidjien est revenu de la Coupe du Monde. Lui d’habitude si réservé a accepté de se livrer pour nos supporters. Rencontre.

On entend peu parler de lui en dehors du terrain tellement notre Olympien est discret. Vilimoni est rentré en octobre après plusieurs semaines passées avec la sélection Fidjienne. Il a eu la chance de participer à la dernière Coupe du Monde (une première pour lui), et s’est même hissé jusqu’en quart de finale avec les Fidji. Un grand moment : « mon meilleur souvenir de la Coupe du Monde, c’est sans aucun doute mon essai et ce match face à l’Angleterre, qui s’est joué à si peu. Jouer à Marseille, au stade Vélodrome, c’était aussi impressionnant : la ferveur et les sensations étaient incroyables. »

Basé à Bordeaux avec son équipe, Vilimoni a ainsi eu « l’occasion de découvrir la ville et un peu plus la cuisine française que j’adore ». Cela a aussi été l’occasion de regarder le chemin parcouru !

Tout a commencé pour Botitu dans la province de Ba, aux Fidji, où il a commencé le rugby à 9 ans : « J’ai choisi le rugby car j’adore ce sport et je voulais aider ma famille, pouvoir subvenir à leurs besoins. Aux Fidji, c’est le rêve de tous les petits garçons de jouer à l’étranger, et aider ses proches. Nous sommes 5 frères dans la famille, que des garçons (rires). »

Là bas, le rugby est le sport national, et un passage obligé à l’école : « je n’ai même pas essayé autre chose, j’ai débuté au primaire puis j’ai continué au lycée, à la Natabua High School, et j’ai été repéré pour intégrer l’équipe U18 nationale, ou j’ai joué notamment en Nouvelle Zélande le Pacific Challenge. Puis je suis parti en Uruguay ou encore en Roumanie, c’étaient des expériences superbes pour moi, cela m’a fait grandir. J’ai ensuite été sélectionné avec l’équipe nationale à 7 des Fidji, où j’ai joué plus de 80 matchs entre 2018 et 2021. J’ai même la chance de remporter les Jeux Olympiques : un rêve s’est réalisé ! »

Considéré comme un des joueurs les plus prometteurs de sa génération, Vilimoni a été approché par le CO en 2020. Il n’a pas hésité une seule seconde à déménager aussi loin de chez lui : « je suis arrivé jeune ici, à 22 ans, c’est vra,i mais je n’en ai pas souffert. J’étais déjà parti à plusieurs reprises en sélection, j’étais habitué. Ce qui a été le plus dur, c’est le froid ici! (rires) Le rythme de vie est aussi différent. Aux Fidji, tout est plus calme, tranquille. »

De nature timide et réservée, il s’est imposé peu à peu comme un cadre sur le terrain et avoue être parfaitement épanoui à Castres. « Je me sens ici comme chez moi, c’est un club familial qui me ressemble. Les joueurs et le staff m’ont si bien accueilli. Je sais qu’on a encore de belles choses à vivre ensemble. »

Et si il s’est parfaitement intégré dans « sa » ville de Castres, l’éloignement n’est pas toujours simple : « je rentre dès que j’ai quelques vacances. Mes parents ont voyagé pour la première fois de leur vie, et sont actuellement avec moi à Castres ! Je leur ai fait découvrir la région. Ils repartent le mois prochain, je suis un peu triste, je serai seul à nouveau, mais c’est la vie. »

Vilimoni pourra compter sur ses coéquipiers, et notamment les « iliens ». « On se retrouve chez Filipo (Nakosi) après chaque match. On refait la partie, discute de ce qu’on peut faire pour s’améliorer… »

Sur le terrain comme dans la vie, Vili ne s’arrête jamais. Même s’il n’est pas contre des moments au calme chez lui ! « Je vais en décevoir certain mais pour être honnête, j’adore être à la maison et je suis plutôt séries/films sur le canapé (rires) ! En ce moment, j’adore Lone Survivor ou Money Heist. »

Plus calme dans la vie que sur le terrain !