Avant la réception d’Edimbourg dimanche, notre Président a fait un point sur la situation du club et nous a livré son appréciation sur les performances sportives de notre équipe.
Quels enseignements retirez-vous de la première partie de saison du CO ?
Elle est mitigée. Avec notre classement actuel, tout est possible en TOP 14. Notre objectif de qualification reste atteignable mais il nous faudra tout à la fois nous imposer à domicile et savoir réitérer la performance à La Rochelle une ou deux fois à l’extérieur. Nous ne l’atteindrons que si nous sommes en capacité d’élever notre niveau de jeu. Je crois que tout le monde au club, à commencer par l’encadrement, partage ce constat et cette volonté.
Cela signifie que vous êtes insatisfait de certaines prestations du CO ?
Oui et pour plusieurs raisons. Le TOP 14 est long, usant et cette année très resserré. Il requiert une capacité d’adaptation à toutes les formes de jeu. Par exemple, savoir défendre avec une volonté farouche comme nous l’avons fait avec succès à La Rochelle mais savoir aussi se créer et concrétiser des occasions d’essais pour prendre l’ascendant sur l’adversaire. Et en matière de création et de réalisation, notre bilan est beaucoup trop faible. Le groupe est solidaire et l’ambiance très bonne mais cela n’est pas suffisant. Et nous partageons avec l’encadrement l’impératif d’obtenir que chacun élève son niveau d’exigence individuel.
Le CO pratique-t-il un jeu trop restrictif ?
En certaines occasions, oui, comme quand, à Gloucester, nous n’avons jamais cherché à profiter de nos occasions de surnombre. En nous recroquevillant, nous avons au final subi le jeu d’une équipe qui, je le crois, était largement à notre portée.
J’ai assisté à tous les briefs d’avant-match du coach et ce n’était ni sa volonté ni ses directives. Donc ce sont bien les joueurs qui ont failli dans la mise en œuvre des consignes. Or, nous devons être en capacité de créer beaucoup plus d’incertitude derrière et d’avoir des lancements de jeu plus rapides.
Autrement dit, le CO doit bien sûr conserver son ADN et ses valeurs collectives mais il doit aussi être capable de créer du danger partout sur le terrain. Sans se reposer sur une individualité dont on attend un exploit comme il a tendance à le faire.
C’est ce que vous attendez de vos joueurs face à Edimbourg en Champions Cup ?
Pour cette rencontre, je pense que si nous rendons tous les ballons à Edimbourg, nous serons submergés car ils sont capables de le tenir et de multiplier les temps de jeu avec des trois-quarts très véloces. Mais attention, ils sont aussi très solides devant. Cela sera un très bon test. Nos joueurs avaient l’ambition de se qualifier aussi en Champions Cup. À eux de démontrer qu’elle était légitime. Ils ont gâché une grosse occasion à Gloucester. S’il n’y a pas une vive réaction dimanche, nous n’aurons sans doute plus qu’à nous concentrer sur le TOP 14. Ce n’est pas ce que souhaitent le club et les joueurs.
Vous devrez encore faire sans certains de vos leaders (Mathieu Babillot, Will Collier, Santiago Arata, Guillaume Ducat ou bien sûr Louis Le Brun) ?
Nous ne jouerons jamais avec un effectif au grand complet de la saison. C’est un fait acquis. Si nous ne pouvons pas nous passer d’un tel ou d’un tel, c’est que nous n’avons pas un effectif assez compétitif. L’encadrement et les joueurs pensent l’inverse. À eux de le démontrer. Je sais que la Champions Cup, malgré notre quart de finale l’année dernière, passionne moins notre public que le TOP 14 mais ce sont à nos joueurs, par la qualité de leur prestation, d’inverser le cours des choses et créer une dynamique autour de cette compétition.
