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« L’édition 22/23 sera la plus dense de l’histoire du TOP 14. Donc grande vigilance. »

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Publié le mercredi 13 juillet 2022

Notre Président Pierre-Yves Revol revient sur la déception de la finale, la fin de saison de l’équipe et évoque celle à venir. Entretien.

Avec un peu de recul, quel bilan faites-vous de la saison ?

Le bilan global ne peut être que très positif. Jamais le CO n’avait terminé la phase régulière à la première place, ce qui traduit une belle régularité. Elle tient certes à peu de choses, une défaite de l’UBB à Perpignan par exemple, comme notre invincibilité à domicile d’ailleurs tient à peu si l’on repense à la fin du match contre la Rochelle mais tout de même, peu de monde imaginait le CO lutter pour cette première place à la dernière journée.

La déception de la finale est-elle atténuée ?

Les matchs de phases finales sont particuliers. Plus vous perdez tard, plus la déception est grande. Notre déception était au moins à la hauteur de notre joie après la victoire contre le Stade Toulousain à Nice. Avec le recul, reste surtout le sentiment de ne pas avoir assez récompensé le public qui avait fait tant d’efforts pour se rendre à Paris dans l’urgence et dans des conditions difficiles. L’accueil de l’équipe le lendemain de la défaite a été tout de même formidable. Avec le bouclier, il aurait été extraordinaire. Mais j’ai quand même le sentiment que nous avons procuré un sentiment de fierté à la population pour le parcours accompli et cela atténue la déception de la finale.

Après cette nouvelle finale, considérez-vous que le CO a changé de statut et figure parmi les favoris de la prochaine édition ?

C’est une question délicate. D’un coté, je crois qu’après 4 finales en 10 ans, nous ne surprendrons plus beaucoup les observateurs qui mettaient rarement le CO dans leurs favoris à la qualification et à fortiori au titre. D’un autre côté, notre statut ne changera pas dans la mesure ou notre budget et notre masse salariale resteront identiques et très éloignés des plus importants. Quoiqu’il en soit, nous ambitionnerons à nouveau de nous qualifier et de rester parmi les meilleurs sinon le meilleur en terme de ratio investissements/budget. Mais attention, rien n’est acquis. N’oublions pas qu’en 21/22, ni Toulon, ni le Stade Français, ni l’ASM, ni Lyon, quatre très gros clubs n’ont pu rentrer dans les 6. Et que Bayonne accède au TOP 14 avec un budget conséquent. Je pense que l’édition 22/23 sera la plus dense de l’histoire du TOP 14. Donc grande vigilance.

A contrario, notre groupe reste très stable et perfectible. Nous avons accompli une très belle saison mais nous pouvons nous améliorer sur de nombreux points, sur les phases statiques, mêlée et touche comme sur le jeu déployé. Et nous avons acquis une expérience qui comptera compte-tenu de la stabilité du groupe.

Vous ne parlez pas de la Défense et du rôle de Rory Kockott ?

C’est bien d’avoir un anglo saxon dans le staff et Rory était le mieux placé pour développer l’héritage de Joe Worsley. Tout a été mis en place avec Pierre-Henry Broncan qui, au-delà des petits incidents de fin de saison auxquels il ne faut pas accorder plus d importance que cela, a toujours cherché à valoriser des compétences autour de lui. Il a progressivement étoffé un staff de grande qualité au niveau des entraineurs, de la préparation physique, du suivi medical et logistique avec un bon mix de compétences externes et d’anciens joueurs formés à cet effet. Au delà de l’effectif, cela compte beaucoup dans les performances du club.

Le club a annoncé un recrutement avec des joueurs de PRO D2 mais un nouveau joueur de dimension internationale va aussi l’intégrer ?

C’est vrai et c’est un pari mesuré. Nakarawa a été un joueur exceptionnel mais moins en vue depuis quelque temps. Il veut se relancer dans la perspective de la coupe du Monde et Pierre-Henry Broncan pense que c’est un joueur polyvalent qui peut nous être très utile. Il nous rejoint à des conditions modestes et le coach m’a vite convaincu que le risque était limité !