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Pierre Yves Revol : Le match face au Bennetton rugby sera un défi pour nous tous !

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Publié le jeudi 23 janvier 2025

Interrogé sur la qualification du CO en 8eme de finale de la Champions Cup, notre Président nous a livré ses impressions et a abordé cette rencontre face à Trévise le 5 avril.

Quel est votre sentiment après la qualification du CO dimanche ?

Notre objectif était de nous qualifier : il est largement atteint car nous recevrons en 1/8eme de finale. Est-ce une surprise ? Sincèrement oui. Aux Saracens, nous avons aligné une équipe compétitive mais qui aurait pu manquer de cohésion car aucun titulaire du match de la semaine précédente contre la Section Paloise en TOP 14 n’était aligné. Je savais que Xavier Sadourny avait conditionné ce groupe new-look depuis 15 jours pour défier les Saracens et qu’il répondrait présent. Mais je n’imaginais pas qu’il s’imposerait avec autant d’autorité et de panache.

Comment aborderez-vous ce match face à cette province italienne ?

C’est un peu tôt pour en parler car nous avons d’autres échéances importantes avant. A commencer par le déplacement au Racing samedi.

Mais en Champions cup, la rencontre contre le Benetton Rugby sera la plus difficile à préparer pour nous car nous serons favoris et cette province Italienne est encore très sous-estimée. La Rochelle s’est inclinée contre elle en match de Poule et ce n’est pas un hasard. Elle est constituée en majorité d’internationaux italiens habitués au tournoi des VI Nations et d’internationaux Argentins ou Néo-Zélandais. Le club devra préparer cette rencontre avec beaucoup d’humilité et l’équipe devra sentir que son public est prêt à s’enthousiasmer pour cette compétition. C’est un défi pour tous car notre histoire avec l’Europe est compliquée depuis 20 ans. Entre échecs sportifs et multiples suspensions de joueurs, notre public, assez traditionnel, s’est un peu détourné de l’Europe pour mieux se focaliser sur le TOP 14 à travers lequel il a vécu ses plus belles aventures. Le titre contre les modestes gallois de Caerphilly en bouclier Européen en 2003 est resté très anecdotique. C’était à l’époque le troisième échelon des compétitions européennes, en quelque sorte un sous challenge Européen !

Dans quel état d’esprit le groupe prépare-t-il ses échéances ?

La meilleure façon de préparer la phase finale de Champions cup, c’est bien sûr d’arriver assez serein pour cette échéance et donc de ne pas être dans une situation délicate en TOP 14 car cela absorbe beaucoup d’énergie. Les Anglais ou les Celtes ne sont pas exposés à ce type de danger.

Après si nous battons Trévise, et sous réserve d’être à l’abri en TOP 14, le CO redeviendra un outsider conquérant. Une situation qu’il affectionne en phase finale. Alors, que ce soit à l’extérieur ou à domicile, je sais que nous serons prêts quel que soit l’adversaire. Pour se transcender, un groupe doit être solidaire, très soudé, boosté par une volonté collective hors du commun de relever les plus gros défis. Et cela, je crois que nous en sommes autant capables aujourd’hui que dans le passé. Pourquoi ? Car les entraineurs passent, les générations se succèdent mais notre identité reste très forte et nos joueurs très attachés au club et aux liens qui les unissent. Nous n’avons certainement pas le plus gros effectif mais nous sommes en capacité ponctuellement de rivaliser avec les meilleurs. C’est dans notre ADN. Les profils humains que nous choisissons et la stabilité du club et de notre effectif contribuent beaucoup à cela. Encore faut-il bien sur arriver à atteindre ce stade des matchs couperet.

Cette qualification est historique pour le CO car elle n’était pas arrivée depuis 23 ans …

Oui je me souviens très bien de notre dernière phase finale en Coupe d’Europe. C’était en 2002. La dernière saison de nos valeureux guerriers de la génération 1993 championne de France en 1993 : José Diaz, Thierry Bourdet, Laurent Toussaint. En demi-finale à Beziers nous avions été muselés par le Munster de Ronan O Gara soutenu par une colonie impressionnante de supporters. Je crois que le stade ce jour était presque autant rouge que bleu et blanc. J’étais conscient à la fin du match que nous avions raté de peu l’occasion de marquer l’histoire du club. Je me doutais qu’il serait difficile pour nous de retrouver une telle opportunité. Depuis, plusieurs titres en TOP 14 ont pansé la plaie mais j’aimerais bien que le parfum de l’Europe revienne chatouiller nos narines et enivrer un peu nos supporters.