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A la découverte d’Adrea Cocagi

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Publié le lundi 29 janvier 2024

Nous poursuivons notre série de portraits aujourd’hui avec notre centre Fidjien Adrea Cocagi. Très utilisé ce début de saison 2023/2024 avec 7 titularisations, le jeune homme de 29 ans est très bien intégré au club et parfaitement épanoui. Rencontre.

Né à Nuku, aux îles Fidji, Adrea a débuté le rugby très jeune, à 6 ans. « J’ai toujours joué au rugby, notamment au rugby à 13 à l’école. Ensuite, à 18 ans, j’ai eu la chance d’être repéré par un agent et j’ai eu l’opportunité d’aller jouer en Italie durant un an. J’ai ensuite intégré le Centre de formation du Stade Français en Espoirs. »

Sa vie a changé du tout au tout du jour au lendemain. Quitter son pays et sa famille à seulement 18 ans n’a pas été facile, Adrea étant en effet très proche de ses 8 frères (vous avez bien lu) et de sa soeur. « ça a été très dur au début de m’adapter à la culture, à la langue… Surtout à Paris. Je me suis senti mieux ensuite à Tarbes. C’était une petite ville comme Castres. Puis j’ai joué 4 saisons à Perpignan avant de m’installer à Castres depuis 2020. »

Aux Fidji, lorsqu’il était enfant, il n’avait pas d’autre choix que de jouer au rugby, le sport national : « nous y jouons tous, que ce soit à 7, à 13 ou à 15. Je suis pourtant le seul de ma famille à y jouer encore aujourd’hui, même si mes frères regardent mes matchs, surtout les derbys contre Toulouse (rires). »

Comme nous le racontait Vilimoni Botitu dans un précédent numéro, c’est important pour les jeunes de jouer au rugby, un bon moyen pour eux d’aider leurs parents : « Aux Fidji, il n’y a pas beaucoup de travail et d’opportunité. C’est difficile de bien gagner sa vie. C’est un véritable rêve devenu réalité de pouvoir jouer en France. »

Le rugby, c’est toute sa vie, un sport qui le passionne : « J’aime le côté physique de ce sport, le contact. J’aime aussi le côté collectif, l’esprit d’équipe, se faire des amis, cotoyer des joueurs de différentes nationalités. »

Et cet aspect collectif, il le ressent encore plus fort à Castres qu’ailleurs : « Nous avons dans notre effectif de très grands joueurs comme Julien Dumora ; Mathieu Babillot… ce sont des grands joueurs, qui travaillent durs mais ils restent toujours humbles et accessibles. Ce n’est pas toujours le cas dans les autres clubs. J’aime aussi ici la passion et l’engouement autour de l’équipe, je me suis fait beaucoup d’amis ici. »

En dehors du rugby, Adrea est papa de 3 enfants : 2 filles (de 6 ans et 7 mois) et un garçon (8 ans). « Ma femme s’occupe de tout (rires). Quand on ne joue pas, Je profite d’eux, notamment de mes enfants. Je les amène jouer au bowling ou dans des parcs de loisirs. Nous aimons aussi être ensemble avec les autres coéquipiers fidjiens. Je m’entends par exemple très bien avec Leone Nakarawa ou Abraham papali’i ».

Il reconnaît aussi avoir une bonne connexion avec Adrien Seguret, tant ils ont été associés cette saison :

« On ne parlait pas beaucoup au début mais aujourd’hui on se parle davantage; on se fait confiance et on se trouve naturellement. Face au Black Lion, j’ai joué avec Jack, ça m’a changé mais c’était super aussi ! »

A bientôt 30 ans, se pose t il la question de l’après rugby ? « j’aimerais ensuite retourner aux Fidji, passer du temps avec ma famille, mes frères et soeur. J’aimerais travailler dans l’immobilier pour investir dans mon pays. Mais chaque chose en son temps, pour le moment, je suis très bien à Castres et il nous reste encore plein de belles choses à vivre ici ! »